L’indépendance de la clinique, une garantie d’excellence !
Je suis membre du conseil d’administration de la clinique Saint-Léonard depuis 26 ans. La grande force de notre clinique est d’appartenir à ses médecins. Cette indépendance financière est l’une des garanties de notre excellence médicale, et de choix de gestion et d’investissement tournés vers ce qui est le meilleur pour nos patients.
J’ai repris la direction de la clinique en 2010 à la suite de Guy Raimbeau, qui m’a transmis son expérience et est resté membre du conseil d’administration à nos côtés. Un soutien précieux, alors que nous allions affronter de sérieux défis. Il y a eu la tentative d’OPA d’un groupe financier en 2012, l’incendie de 2019, puis la pandémie Covid en 2020. Ces épreuves nous ont contraints à agir selon des principes clairs. Nous avons maintenu notre indépendance ; nous avons reconstruit la clinique avec des équipements de pointe, pour tenir solidement notre raison d’être : proposer à nos patients les meilleurs soins qui soient.
Des médecins à la barre
La santé n’est pas un secteur économique comme les autres. Nous répondons à l’une des préoccupations les plus importantes des Français : leur santé. Notre clinique est une entreprise privée, qui se doit d’être rentable pour assurer sa pérennité, dans le respect de ses actionnaires et de ses salariés. Pour autant, elle participe à un service public, majoritairement financé par la Sécurité sociale, et sa priorité est celle de l’excellence médicale avant les rentrées d’argent.
Quand on m’a demandé d’entrer au conseil d’administration, il y a 26 ans, j’ai mis du temps à prendre conscience de cette responsabilité. J’aurais préféré me consacrer uniquement à mes patients. Mais j’ai compris petit à petit que je ne pouvais pas laisser à d’autres le soin de choisir les investissements, de recruter le personnel et de veiller à ce qu’il se sente bien au travail, de donner le cap à notre clinique. J’ai appris à lire un bilan, à repérer un bon investissement. J’ai dû comprendre que si la santé n’a pas de prix, elle a bien un coût.
J’ai compris que si nous ne prenons pas en main le destin de notre clinique, d’autres le feront à notre place. Avec des priorités de rentabilité qui ne sont pas les nôtres. Trop de structures de santé, publiques ou privées, souffrent d’une opposition entre médecins et gestionnaires. On pourrait la caricaturer comme celle de médecins qui ne savent pas gérer, et d’administratifs qui ne comprennent pas la médecine. Selon moi, l’idéal est l’inverse : des médecins qui donnent le cap, et des administrateurs à la manœuvre.
C’est ce que nous avons mis en place à la clinique. Et pour préparer l’avenir, nous avons créé l’Académie. Là, les praticiens volontaires peuvent apprendre les bases de la gestion et les bons choix d’investissement. C’est ainsi que nous garantirons une gestion saine et pérenne, et donc notre indépendance.
Construire un collectif d’hyperspécialistes
Aujourd’hui, la clinique Saint-Léonard est un pôle d’excellence de la médecine orthopédique à Angers. Quand il s’est agi de grandir, nous aurions pu choisir de nous diversifier, de faire venir d’autres spécialités. Mais nous avons préféré nous en tenir à une grande spécialité, l’orthopédie, et être les meilleurs dans notre domaine, sur notre territoire.
La clinique compte aujourd’hui des spécialistes du genou, de la main, du pied, du dos, de la pédiatrie, mais aussi des spécialités complémentaires à l’orthopédie comme la neurologie et la rhumatologie. La prise en charge du handicap est inscrite dans notre projet d’établissement et portée par l’ensemble de professionnels, notamment par le pôle d’ontontologie-stomatologie, deuxième pôle de notre clinique
Ma responsabilité de dirigeant est d’organiser ces grands spécialistes en collectif. Nous leur avons proposé de définir des projets médicaux, pour constituer des centres de chaque spécialité : centre de la main, centre de la cheville et du pied, centre de l’épaule, centre de la hanche et du genou, centre du rachis.
Des investissements d’avenir
Le but était de choisir les meilleurs investissements, de coordonner nos pratiques médicales et de construire ensemble un pôle d’excellence dans chaque spécialité. Ce travail collectif est toujours en cours, et c’est ce qui fait le cœur battant de la clinique. Une clinique est un projet vivant, qui ne tient que par l’excellence et le bien-être de ses médecins et de son personnel.
Cette excellence médicale passe également par la qualité de nos locaux : nous avons investi dans des blocs opératoires de haute technologie, un accueil plus chaleureux pour nos patients. Nous développons actuellement de nouvelles pratiques médicales, comme la RAAC (récupération améliorée après chirurgie) et l’accroissement de l’accueil en ambulatoire.
Le Centre de sport sera inauguré en 2024, avec l’ambition de devenir un centre d’excellence régional. Il rassemblera médecins du sport, kinésithérapeutes et autres spécialistes, dans un bâtiment de 750 mètres carrés à l’équipement de pointe.
Un pôle d’excellence, ancré sur le territoire d’Angers
Il est important d’avoir un projet de territoire. Notre mission est de nous inscrire dans un projet cohérent pour offrir la meilleure prise en charge aux patients de notre territoire.
Nous avons des conventions avec les autres établissements privés d’Angers et travaillons avec le CHU pour un partenariat fort concernant la formation des jeunes (notamment les internes), la recherche scientifique et une entraide pour passer de coups durs comme l’incendie et le Covid. Mettre la qualité du soin au centre de notre action, c’est proposer aux patients d’être pris en charge là où les compétences et les équipements sont les meilleurs sur la ville.
Nous avons notre place à part entière, ancrée sur le territoire d’Angers. Face aux 6 000 salariés du CHU, notre clinique, avec ses 200 salariés, est un petit navire agile et très spécialisé. Ensemble, nous faisons de la ville d’Angers un pôle d’excellence en orthopédie.
Aujourd’hui, la clinique Saint-Léonard a trouvé son cap. Elle forme un collectif d’hyperspécialistes, de haut niveau. Cette excellence, ainsi que nos bonnes relations avec le CHU et les autres établissements de la ville, nous donnent la force de rester indépendants. Maintenant, et je l’espère, pour longtemps.
Henry-François Parent – Chirurgien et PDG de la Clinique Saint-Léonard