C’est la fin d’une ère et le début d’une nouvelle. Fin juin 2024, l’assemblée générale de la clinique a entériné le départ du Dr Henry Parent au poste de PDG de la clinique, et l’arrivée du Dr Olivier Lucas, neurochirurgien. Cette passation de pouvoirs a été l’occasion de réaffirmer les valeurs qui font la réussite de la clinique Saint-Léonard : l’indépendance à taille humaine, la bienveillance envers les patients et la convivialité au sein des équipes.
Dr Olivier Lucas, nouveau PDG de la clinique Saint-Léonard
Dr Henry Parent, ancien PDG de la Clinique Saint-Léonard : « La relève est assurée »
Je pars serein. Un peu attristé d’arrêter un métier qui me passionne, mais rassuré de voir que la relève est bien assurée, par une équipe de médecins et de personnel soignant de haut niveau et solidaires. Je suis heureux de voir le Dr Lucas reprendre le leadership de la clinique, entouré de médecins qui adhèrent à notre modèle et investissent à ses côtés. Ils ne sont pas là par hasard.
Je suis arrivé à la clinique il y a trente ans, en 1994. Nous étions alors seulement quatre chirurgiens orthopédistes, qui assurions toutes les opérations, prothèses de hanche, de genou, ainsi qu’un soutien aux urgences du CHU. La clinique était déjà indépendante, dans les mains de praticiens actionnaires. La création du centre du rachis et du centre de la main, en 2006, ont marqué le début de l’hyperspécialisation de la clinique.
Nous nous sommes battus pour notre indépendance. En 2010, des médecins qui partaient à la retraite ont souhaité vendre à un groupe financier. L’action judiciaire qui a suivi, jusqu’à notre victoire en 2016, a permis de réaffirmer l’identité d’une clinique qui appartient à ses médecins.
L’incendie de 2019 a confirmé notre modèle : quelles structures ont su se remettre de six mois d’inactivité forcée ? Notre solidité financière, notre solidarité envers les médecins, ont permis à la clinique de se reconstruire et de préparer l’avenir.
Dans les années suivantes – et malgré la crise du Covid – la clinique a conforté son modèle en toute indépendance. Avec d’excellents médecins, organisés en collectif. En chirurgie, le nom et la réputation d’un médecin sont essentiels – au risque que le départ de l’un d’entre eux ne crée un trou d’air. Mais nos patients viennent voir une équipe, faite de médecins talentueux et de personnel soignant compétent et dévoué. Quand je vois qu’un médecin généraliste nous réfère un patient, en écrivant simplement « clinique Saint-Léonard » sur l’enveloppe, je sais que nous avons gagné le pari du collectif !
Dr Olivier Lucas, neurochirurgien : « Une clinique de pointe, à taille humaine »
Je suis arrivé à la clinique Saint-Léonard en 2017 sans bien connaître son modèle, simplement parce que je voulais rester à Angers après mes années au CHU, et qu’elle avait bonne réputation. C’est en exerçant sur place que j’ai été frappé par sa différence, la qualité de la prise en charge. Au cours des entretiens post-opératoires, les patients témoignaient de la qualité de la prise en charge de la douleur, des infirmières et des brancardiers aux petits soins. Ils m’ont fait prendre conscience du bel établissement dans lequel j’exerçais.
Les années ont passé. J’étais assez admiratif d’Henry et de son implication pour la clinique, notamment de la lutte qu’il a dû mener pour que la clinique reste la propriété de ses praticiens. Il était assez confortable de le suivre… jusqu’à ce qu’il faille envisager la suite. Une suite dont nous avons commencé à parler à la suite d’événements sombres, et pourtant fondateurs : l’incendie, qui a démontré de quoi était capable la clinique pour soutenir ses médecins ; le Covid, où l’équipe a choisi d’assurer une continuité de soins opératoires, au lieu de se tourner vers d’autres activités d’urgence pourtant plus lucratives. Ces décisions ont montré que le bien-être des patients et la solidarité de l’équipe passaient avant l’obsession de la rentabilité.
Cet esprit de la clinique doit rester le même, avec des salariés au centre de notre projet. Si nous avons moins de souci de recrutement qu’ailleurs, c’est qu’il existe ici une sincère reconnaissance du travail bien fait. Nous souhaitons maintenir cette reconnaissance, en impliquant davantage les salariés dans les orientations stratégiques.
Je suis convaincu que la clinique gagnera à rester à taille humaine. Nous resterons à la pointe de notre niche, la chirurgie osseuse hyperspécialisée, adossée à une recherche de qualité. Nous allons nous ouvrir à d’autres activités actuellement minoritaires, en recrutant des médecins qui adhèrent à notre modèle : celui du collectif et de l’indépendance.